Tout investisseur initiant une visite d’un bien immobilier qu’il envisage d’acquérir pose toujours la même question « et le DPE ? » Il ne demeure pas le seul à attendre la réponse. En effet, les banques se penchent de plus en plus sur le diagnostic de performance énergétique. Un mauvais DPE déclenche de plus en plus une demande d’un apport supplémentaire de la part du banquier ou l’intégration d’une enveloppe travaux supplémentaire dans le financement au risque très souvent de dépasser le taux d’endettement.
Mais une banque peut-elle me refuser un prêt à cause d’un mauvais DPE ? Ce refus bancaire revêt-il une base légale ? Quelles raisons motivent ces demandes ou refus de prêt de la part des organismes préteur.
On vous dit tout sur l’impact d’un mauvais DPE !
L’impact d’un mauvais DPE
Un logement présentant une classe énergétique comprise entre E et F aura « un mauvais DPE ». Depuis le 24 aout 2022, un propriétaire ne peut plus augmenter le loyer si son bien est classé F et G. De plus, il ne sera plus possible de louer à partir de 2025 un logement classé G, en 2028 ceux classé F et en 2034 ceux classé E.
Plusieurs facteurs expliquent cette réticence des banques à vous suivre pour financer un bien présentant un mauvais DPE.
La nouvelle version du DPE
Première raison. La nouvelle version du DPE entrée en vigueur le 1 juillet 2022, avec une interdiction de location et d’augmentation de loyer, a eu pour effet de décocter de plus de 30% certains biens immobiliers qualifiés de « passoires énergétiques ». A noter que la décote est plus importante sur les maisons que sur les appartements. Les banques ne souhaitent prendre aucun risque en cas de revente. Elles exigeront soit un apport plus important ne souhaitant pas financer plus de 90% du projet total ce qui est problématique pour des jeunes primo accédants ou refuseront tout simplement le financement
La hausse constante des dépenses énergétiques
Une autre raison expliquant cette frilosité bancaire réside dans la hausse constante des dépenses énergétiques. En effet, la pression inflationniste sur le cout de l’énergie va alourdir les factures des emprunteurs. La banque voudra s’assurer que les emprunteurs auront la capacité d’honorer ces charges cumulées à l’échéance de prêt. Pour ce faire, certains banquiers demanderont un apport supplémentaire afin de faire baisser votre taux d’endettement. Certains emprunteurs n’ayant pas une épargne additionnelle suffisante pour financer cet apport supplémentaire se verront refuser leur financement.
D’autres organismes exigeront des travaux d’amélioration de la performance énergétique en incluant dans votre demande de prêt une enveloppe travaux supplémentaires. Cette enveloppe travaux peut avoir pour conséquence un taux d’endettement trop élevé. La banque refusera ainsi de vous financer.
Le diagnostique de performance énergétique devient donc un sujet de plus en plus préoccupant pour les « acheteurs emprunteurs »