Confronté à la chute de la production des crédits et à un secteur immobilier qui voit sa situation se dégrader, le gouvernement, par la voie de son Ministre de l’Economie, a décidé de prendre l’initiative face à cette situation d’urgence. Bercy souhaite proposer des « conditions de crédits plus attractives que celles du marché » et d’effacer la hausse des taux de ces deux dernières années. Ainsi Bruno LEMAIRE propose de créer un prêt à taux bonifié.
Mais qu’est-ce qu’un prêt bonifié ? Quand sera-t-il commercialisé par les banques et à quel taux ? Sera-t-il soumis à des conditions de revenus ? Aura-t-il réellement un impact important sur le cout d’un crédit immobilier ? Un tour d’horizon de ce futur disposition encore bien vague.
A ce jour, les contours de ce nouveau dispositif d’accompagnement des Français dans leur projet immobilier restent flous voire nébuleux. Bercy souhaite en fait s’inspirer des anciens prêts conventionnés des années 70/80 commercialisés par le CREDIT FONCIER. Ces aides présentaient un taux fixé à l’avance et faisaient partie d’un partenariat Etat et banque publique ou privée. Ainsi tenant compte de la complexité de la mise en application d’un tel partenariat, la mise en place ne devrait donc pas intervenir avant 2025 ! Eu égard à la gravité de la situation du secteur immobilier, cette date n’est pas pour rassurer les professionnels du secteur. Reste également à connaitre l’accueil que réserveront les banques à ce projet. Nous pouvons cependant en imaginer les grandes lignes.
Son taux ? on parle d’un taux de 2%. La différence entre Le taux du PTB et celui du marché serait absorbée par Bercy.
Autre question importante qui se dégage à la suite de ces annonces du Bruno LE MAIRE : qui seront les personnes éligibles à ce prêt à taux bonifié ? Sans nul doute les primo accédants mais pas seulement. Le ministre de l’Économie voudrait en effet étendre cette aide pour un second achat de résidence principale mais également pour un investissement locatif.
Les dernières interrogations portent sur le montant maximum du prêt bonifié ainsi que sur les conditions ou non de revenus pour y être éligible. Encore sur ces points se dégage un flou artistique.
Une certitude cependant concernant cette aide, elle ne remplacera pas le PTZ mais se révèlera être une solution supplémentaire pour les emprunteurs.
Le prêt à taux modifier aura donc le mérite et l’ambition, du moins en théorie, de vouloir effacer ou amortir en partie la hausse vertigineuse des taux d’emprunt de ses 2 dernières années mais il faudra attendre que ses modalités et son fonctionnement en soient précisés