Le rôle d’une assurance emprunteur est de couvrir les remboursements du crédit immobilier, en cas de décès et d’invalidité, voire de perte d’emploi. Si elle n’est pas légalement obligatoire, aucune banque ne fera une offre de prêt, qui ne couvre pas au moins les deux premiers risques. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas la négocier au prix le plus juste : pour cela, il faut bien regarder son taux et son poids sur le coût total du crédit. Explications.
Quel est son taux et quel coût représente-t-elle sur la totalité du crédit ?
Le taux de l’assurance emprunteur
Défini par les banques elles-mêmes, le taux de l’assurance est établi en fonction du montant du crédit, de l’acquisition et du profil de l’emprunteur (âge et état de santé).
Par exemple, un taux de 0,40 % sur un prêt de 200 000 € implique un paiement d’assurance de 800 € par an, tout au long du crédit. Soit 66,67 € par mois.
Si, traditionnellement, ce taux est construit sur la totalité de la somme empruntée, il est possible d’avoir un taux appliqué sur le capital restant dû. Autrement dit, le poids de l’assurance va diminuer au fil des remboursements : il s’agit ici d’une assurance de prêt dégressive.
A priori très attractive, elle n’est pas forcément intéressante dans la réalité : en effet, bien souvent son poids, au départ, est nettement plus élevé que pour l’autre formule, à l’heure où les mensualités sont les plus difficiles à honorer… Sans compter que tout changement sur le crédit peut réduire l’intérêt de cette assurance dégressive.
Le coût de l’assurance emprunteur
Il convient également de regarder le coût de l’assurance par rapport au coût total du crédit, pour pouvoir bien en mesurer le poids… et mieux le négocier.
Si l’on reprend l’exemple d’un taux à 0,40 % sur 200 000 €, pour un crédit souscrit pour 20 ans, le coût sera de 800 € par an, soit un total de 16 000 €, ce qui n’est pas négligeable.
Pourquoi faut-il s’intéresser à ces deux critères, au-delà des garanties ?
Construites à partir de grilles propres à chaque établissement bancaire, les offres d’assurance emprunteur émises doivent systématiquement faire l’objet de comparaisons et de négociations, car elles peuvent beaucoup varier d’un organisme à l’autre. À travers le critère du taux et celui du coût, vous disposez des premières données de comparaison, à garanties égales ou similaires, naturellement.
Désormais, la résiliation infra-annuelle de l’assurance emprunteur est possible : aujourd’hui, vous pouvez réaliser de belles économies sur le coût total de votre crédit, grâce à cette faculté de pouvoir changer d’assurance facilement – à chaque date anniversaire de votre contrat.
Pour rappel, il est également possible de la changer dans la première année suivant la signature de l’offre de prêt (cf. loi Hamon).
Pour tout connaître des mécanismes de l’assurance emprunteur, veuillez téléchargez gratuitement notre guide : après sa lecture, vous saurez les leviers sur lesquels il est possible d’agir pour mieux déterminer si vous devez en changer ou non.