À l’image du Taux Annuel Effectif Global (TAEG) qui indique précisément l’ensemble des coûts relatifs au prêt (en dehors de la somme empruntée), le Taux Annuel Effectif d’Assurance (TAEA) indique la part de l’assurance dans le coût total du prêt immobilier. Depuis le 1er janvier 2015, il est obligatoire de le faire figurer sur les offres bancaires, avec le coût de l’assurance en euros, le détail des garanties associées et le coût des mensualités.

TAEA : quel est le rôle de cet indicateur ?

Sur le marché du crédit immobilier, on distingue deux types d’assurance :

  • Construite sur le capital initial, l’assurance dispose d’un taux fixe, appliqué tout au long du prêt. Traditionnellement, les contrats de groupe privilégient cette méthode.
  • Construite sur le capital restant dû, l’assurance recalcule son taux chaque année sur la base de différentes variables (âge de l’emprunteur, la durée du prêt restant, le capital restant dû). Par conséquent, le taux indiqué par les assureurs au moment de la souscription est un taux indicatif moyen : c’est souvent la méthode privilégiée des compagnies aux tarifs très attractifs.

En imposant la mention du TAEA, le Ministère de l’Économie et des Finances (Bercy) désirait améliorer la transparence des coûts et faciliter la comparaison des propositions d’assurance. Cependant, son calcul s’avère extrêmement compliqué…

Quelle est la formule de calcul du TAEA ?

Conformément au décret du 15 octobre 2014, « le TAEA se calcule en soustrayant au taux effectif global du crédit incluant toute assurance proposée, le taux effectif global du crédit sans aucune assurance. Afin de s’assurer de la parfaite information du consommateur, le décret précise que le TAEA est accompagné de la mention des garanties (décès, incapacité, invalidité, perte d’emploi…) dont il intègre le coût. »

Malheureusement, si sa formule paraît simple, son calcul reste très complexe. Heureusement, il existe des simulateurs en ligne, pour le calculer pour vous (et des courtiers pour vous l’expliquer !).

Pourquoi faut-il négocier son assurance emprunteur ?

Par exemple, un couple souhaite souscrire un prêt immobilier de 200 000 € sur 15 ans avec un taux nominal de 1,60 %, le TAEA est à 0,66 % puisque le TAEG avec assurance est à 2,28 % et le TAEG hors assurance est à 1,62 %. Les frais de dossier sont de 300 €. Le coût des intérêts est de 25 092 €, celui de l’assurance est de 10 800 € pour un coût global de 36 192 €.

Sur la base de cet exemple, en étudiant attentivement chaque poste, il est aisé de constater que les frais cumulés représentent plus de 18 % (36 492 €) de l’emprunt à rembourser. Dès lors, chaque ligne doit faire l’objet d’une négociation – que ce soit sur le taux nominal, les frais de dossier et naturellement, le coût de l’assurance.

C’est à ce niveau que le rôle du TAEA intervient : ce taux doit servir de point de comparaison entre les différentes offres : chaque dixième de point peut vite représenter des milliers d’euros sur toute la durée d’un prêt.

Pour vous aider dans la négociation, n’hésitez pas à demander l’aide d’un courtier, spécialisé en crédit immobilier : seul cet expert saura rapidement sur quel levier travailler, et surtout, vers quelle banque se tourner, pour obtenir la meilleure proposition, en fonction de votre profil et de votre situation !