En décembre 2023, la production de prêts immobiliers depuis le début de l’année a chuté de 42 % ! Les taux d’emprunt continuent leur hausse en marquant toutefois un léger ralentissement et semblent se stabiliser à 4.50% sur une durée de 25 ans. S’agit-il enfin d’une réelle éclaircie après ces terribles tempêtes sur le marché immobilier.
Face cette accalmie, le HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) présidé par le Ministre de l’Economie M Bruno LEMAIRE a adopté des ajustements importants afin de redynamiser le marché du crédit immobilier en 2024. Quelles sont ces mesures susceptibles de relancer la production de crédits immobiliers ? Quels sont les ajustements techniques préconisés par le HCSF ?
Nos explications sur ce nouveau dispositif.
Nouvelles règles pour l’octroi des prêts immobiliers
Le HSCF a annoncé de nouvelles règles d’octroi des prêts immobiliers. Deux ajustements techniques ont été apportés :
- Allongement de la durée de prêt de 25 ans à 27 ans sous conditions de travaux
- Les intérêts des prêts relais ne sont plus à prendre en compte dans le calcul du taux d’endettement
La grande préconisation du HCSF porte sur l’allongement de la durée du crédit. En effet, il sera possible pour les emprunteurs de bénéficier d’un prêt immobilier d’une durée de 27 ans. Pour rappel, depuis le 1 janvier 2022, la durée maximale de prêt était de 25 ans. Une seule condition pour y prétendre : engager des travaux représentant à minima 10% du montant du projet. Cet ajustement concernera principalement les primo accédants qui optent pour des biens avec des travaux. A titre d’exemple, un allongement de deux années de la durée du financement pour un prêt immobilier d’un montant de 250 000 euros entrainera une baisse de mensualité de 55 euros par mois. A condition que les banques ne pratiquent pas des taux plus élevés sur 27 ans !
Le montant du prêt relai ne devra pas excéder 80% de la valeur du bien
Second ajustement technique : le HCSF autorise les banques à ne plus prendre en compte les intérêts associés aux prêts relais dans le calcul du taux d’endettement des emprunteurs. Une condition est rattachée à cette préconisation : le montant du prêt relai ne devra pas excéder 80% de la valeur du bien. Cet ajustement est déjà jugé comme ayant peu d’incidence sur la production des prêts immobiliers et ce pour deux raisons. En effet, premièrement, la part des prêts relais ne représentent que 7% de la production des prêts. Deuxièmement, certaines banques pratiquent déjà l’exclusions des intérêts des prêts relais dans le calcul du taux d’endettement.